Fin de vie : le débat parlementaire se précise

Les choses se clarifient petit à petit sur la reprise du débat sur la fin de vie. Interrompue par la dissolution de juin dernier, la discussion devait reprendre, en accord avec le gouvernement Barnier, sous la forme d’une proposition de loi d’Olivier Falorni, ardent promoteur de l’euthanasie, qui reprenait la discussion au point où elle en était restée en juin (c’est-à-dire que les premiers articles étaient ceux qui avaient été votés dans l’hémicycle et les suivants ceux qui avaient été votés en commission).
Lors de son discours de politique générale, le nouveau Premier ministre, François Bayrou, notoirement réservé sur l’euthanasie, avait annoncé laisser le dossier « fin de vie » à l’initiative parlementaire – ce qui laissait supposer la reprise de la proposition de loi Falorni lors d’une semaine consacrée à l’ordre du jour d’initiative parlementaire. Cependant, François Bayrou a aussi dit qu’il souhaitait que le texte soit divisé en deux parties : un texte consacré aux soins palliatifs et un autre consacré à « l’aide active à mourir ». Le gros intérêt de cette solution est d’éviter que le débat sur l’euthanasie nuise au consensus qui entoure la promotion des soins palliatifs. Mais il semble qu’il y ait actuellement un bras de fer entre le Premier ministre et les partisans de l’euthanasie – à la fois sur l’agenda (ces derniers veulent que « l’aide active à mourir » soit légalisée le plus tôt possible, tandis que le Premier ministre considère qu’il existe des sujets plus urgents) et sur l’existence d’un seul ou de deux textes. Pour le moment, la solutio,n qui semble tenir la corde serait une discussion (quasi) simultanée des deux textes en mai prochain (c’est ce qu’a déclaré récemment la porte-parole du gouvernement).
A suivre…
