Consternation après le rejet des amendements demandant l’exclusion des personnes handicapées mentales du texte “fin de vie”

Communiqué de presse du collectif Un gros risque en plus – 20 mai 2025

Le collectif « Un gros risque en plus », composé de proches de 3600 personnes porteuses de déficience intellectuelle, témoigne de sa consternation face au rejet des députés hier au soir de la demande de protection des personnes porteuses de déficience intellectuelle du texte de loi sur l’euthanasie.

Hier soir, il est minuit, l’hémicycle est quasiment vide., Les quelques députés présents ont examiné la question du danger de l’euthanasie pour les personnes souffrant de déficience intellectuelle. Ce ne sont pas moins de 10amendements qui ont été déposés par des députés de toutes les couleurs politiques : parti socialiste, rassemblement national, groupe EPR et la Droite républicaine.

Tous ces amendements demandaient l’exclusion explicite des personnes porteuses de déficience intellectuelle. Actuellement en effet, il n’est pas clair dans le texte que ces personnes ne sont pas concernées. Or, ces personnes sont particulièrement vulnérables et nécessitent une protection accrue.

Le député socialiste Dominique Potier n’a pas manqué de s’exprimer : « Tout ce qui est dans le texte a une part de subjectivité et je crois que notre honneur ici est d’éviter que par un phénomène de subjectivité ou par un glissement progressif des personnes en raison de leur handicap et notamment leur déficience intellectuelle soit soumise sans leur plein discernement à cette proposition d’aide à mourir ».

Selon les uns, exclure ces personnes revient à les stigmatiser; selon les autres, et notamment la ministre de la santé Catherine Vautrin, ces demandes de protection sont déjà satisfaites dans la mesure où ces personnes seraient déjà exclues du texte de loi. Dans une vidéo publiée le 13 mai 2025 sur X, Charlotte Parmentier-Lecoq affirmait l’évident «droit » d’accès à « l’aide à mourir » que ces personnes auront. Personne n’est d’accord, ni les députés entre eux, ni les membres du Gouvernement entre eux.

Au lieu de se perdre en élucubrations, et de faire peser un risque sur nos proches porteurs de handicap mental, n’est ilpas plus simple d’écouter la voix des personnes concernées ? Notre voix ? Au nom du collectif, au nom de chacune des personnes souffrant de déficience intellectuelle, nous demandons aux parlementaires de protéger nos proches.

Contact presse : 07.44.24.07.80 – collectif.deficience@gmail.com